… Et la biodynamie ?
Plusieurs préceptes de la biodynamie sont appliqués depuis notre passage au bio ; notamment, le soin de la plante par les plantes, avec l’utilisation de tisanes, décoctions et purins… Les travaux à la vigne, ainsi que ceux du vin, sont décidés, la plupart du temps et dans la mesure du possible, en concordance avec le calendrier lunaire.
Ce n’est qu’en 2020 que le « cap » de la certification est franchi ; il nous a semblé urgent de boucler la boucle de cette démarche écologique entamée 20 ans plus tôt.
Les différents préparats biodynamiques sont ainsi proposés à nos vignes :
- La 500 : c’est la bouse de corne. Directement pulvérisée sur le sol, elle a pour vocation de participer au développement de la biodiversité et de la fertilité des sols. C’est une préparation primordiale, car c’est elle qui va ancrer la vigne dans son milieu.
- La 500P : en complément de la 500, la 500P est une bouse de corne dans laquelle les 6 préparations habituellement destinées au compost ont été ajoutées.
- La 501 : c’est la silice de corne. Elle est l’autre préparation essentielle en biodynamie. Cette préparation s’adresse à la partie aérienne de la vigne, mais est complémentaire et agit en polarité avec la préparation 500. Quartz de montagne très finement broyé, sa pulvérisation sur le feuillage aide à la structuration de la plante, fortifie les cellules et les tissus, tout en renforçant l’état de santé de la plante en stimulant son système immunitaire.
En 2004, alors que la transition générationnelle s’est opérée entre la génération SCHMITT et la génération CARRER, Sylvie et Roland choisissent de suivre une nouvelle direction ; ils entament la conversion de 3 hectares du parcellaire à l’Agriculture biologique, rejoignant ainsi les 1% de vignerons bios alsaciens du début des années 2000.
Convaincu par la philosophie de la démarche, le reste du vignoble familial suit la même orientation trois ans plus tard…
Les sols sont travaillés mécaniquement un rang sur deux, pour laisser place à un couvert végétal naturel, favorisant l’enracinement de la vigne en profondeur.
Ainsi ancrée, la vigne va puiser des éléments minéraux spécifiques, singuliers, donnant ainsi tout son sens à la notion de terroir.
La pression fongique (mildiou, oïdium) est gérée avec un peu de cuivre et de soufre, des extraits végétaux, des huiles essentielles… Autant d’éléments qui vont stimuler son système immunitaire et la rendre moins vulnérable aux différents ravageurs.
Il nous semble évident de laisser derrière nous un vignoble vivant, ancré dans son terroir, et dans un écosystème qui fonctionne en harmonie avec tous les éléments qui le composent.
